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L'argent & entrepreneuriat | D'endettée à financièrement confortable: que s'est-il passé en 12 ans?

C'est un long article, prends un thé :-)


(L'objet de cet article n'est pas de te raconter ce que j'ai "fait" pour devenir rentable -j'en parle ailleurs dans le blog- mais plutôt ce que j'ai changé à l'intérieur de moi, et comment je vis cette transition vers l'abondance sous toutes formes, dont l'argent: ce que ça crée, ce que ça m'a demandé comme changement de croyance).


Je ne vais pas te cacher que je vais aborder un sujet bien tabou: pour les entrepreneurs, les humains, peut-être complètement pour toi qui lit en ce moment. L'argent, tabou, ou pas du tout, c'est selon! Envie de déposer des vérités sur le tapis, qui sont bien entendu totalement miennes et rien d'autre, même si c'est franchement un sacré pas pour moi. Je te partage un bout d'histoire, depuis le moment où j'étais sans le sous, à aujourd'hui où tout a changé. Mais comment, exactement?


D'ailleurs, quand j'écris ce post, je me dis: financièrement confortable ou très confortable, c'est complètement subjectif: tu verras pendant la lecture cet article ce que signifie désormais vraiment la richesse à mes yeux, tant financière que dans les autres sphères. Pour la jeune femme que j'étais il y a 15 ans, je m'estime plus abondante que je ne l'aurais jamais cru possible, dans tous les sens du terme.


Voici le désir que j'ai au travers de ce partage personnel (très intime et sensible pour nombreux): décrouter/déloger des perceptions et t'aider à naviguer dans ce que tu vis peut-être.


Pour que tu saches au travers de quel filtre j'écris: je suis vraiment partie de très loin, j'ai déjà été très pauvre, en situation vraiment précaire. Je suis passée par des tas de situations financières et matérielles différentes.


Je sais ce que c'est de vraiment manquer à tous les points de vue et je sais ce que ça crée dans les cellules, dans le rythme cardiaque, dans les pensées, dans le cœur, dans l'estomac, dans les nuits de sommeil blanc...


Dans cet article, j'ai le souhait de décrouter/déloger un peu certaines perceptions (que j'ai eues moi aussi), d'une part, mais surtout, de peut-être:


  • T'aider à mieux naviguer dans ce qui semble parfois être incohérent ou antinomique (générer de l'argent et du "beau" quand on est en situation de besoin, qu'il soit réel ou perçu comme tel)


  • Réconcilier la part de toi qui "ne veut rien avoir à faire avec l'argent" tout en étant conscient.e qu'il en faut, et même que tu en désires peut-être vraiment !


C'est en tout cas ce que moi je vivais les 7 premières années de mon entreprise.


Voilà 12 à 13 ans que j'entreprends. J'ai commencé à vraiment travailler là dessus les dernières années seulement.


D'un côté, je voulais que l'argent n'existe pas, puisqu'il semblait être la cause de tous les maux.

Je disais ne pas en avoir besoin.

Je percevais ceux qui en avaient comme des gens sans belles valeurs, ou si rarement.

Je disais aussi "ne pas en vouloir plus que pour juste payer mes frais du moment que je faisais le métier que j'aime".

Ce n'est que bien plus tard que j'ai compris que pour vraiment aimer son métier, il faut avoir le temps de bien le faire.

D'un autre, j'en désirais profondément, de l'argent, pour la liberté, pour offrir, prendre soin, pour investir en moi, pour pouvoir souffler de temps en temps...


Mais j'étais coincée dans la même boucle.

Puis les choses ont commencé à changer...


Mais je ne vais pas te faire croire que pour moi, il a "suffit" d'un coach ou d'un bouquin.



J'ai dû déconstruire une totale personnalité qui portait un manteau de Cosette.


J'ignorais encore l'ampleur des boulets que je tirais.

Ce manteau était comme devenu partie intégrante de ma peau, comme "sur mesure pour moi" et indélogeable. Indécrottable. J'en percevais une partie de ce condotionnement, mais c'est avec le temps que j'ai vu l'impact que le fait de porter ce "costume" avait dans mes choix, mes pensées, mes attitudes et ce que je vivais.


Tout a beaucoup changé depuis.


J'ai envie de t'en raconté un petit bout (il y a tant à dire!) et le faire au travers de ce filtre: j'ai vraiment déjà "crevé la dalle" dans ma vie, j'ai la sensation aujourd'hui d'être très riche/abondante. Vraiment. Mais... ça veut dire quoi, concrètement, et surtout, qu'est-ce qu'il s'est passé?


  • Suis-je différente?

  • Est-ce que je m'aime toujours, mieux, ou moins?

  • Quel impact ça a en moi, pour moi et autour de moi?

  • Comment est-ce que je me vois et vois les autres depuis chaque dimension que j'ai traversée, qui a été, d'une façon ou d'une autre, impactée par l'argent (comme nous tous qui vivons au milieu de cette énergie très présente autour de nous).



C'est parti? On y va... Franchement, assieds-toi et note ce que ça raconte à l'intérieur de toi..


PS:


C'est ok que/ si ça te secoue.

C'est ok si ça te choque.

C'est ok si ça te rend triste, si ça serre dans ton ventre, si c'est au contraire drôle, léger, ou détestable, déroutant, questionnant, énervant...

Quoi que ça soit pour toi, c'est ton droit et c'est surtout ton histoire, ton chemin, et ta liberté.

Simplement, ça peut être intéressant de lire en filtrant "en quoi ça bouge chez toi", en quoi c'est juste ou en quoi ça ne l'est pas du tout pour toi. Ce ne sera finalement qu'une "image", une histoire parmi d'autres qui te permet de savoir ton chemin à toi, tes choix à toi, tes désirs à toi, tes limites, tes besoins.


Isabelle_Gieling

L'argent. Personne ne nous apprend! Souvenirs...


Observations dans ma mémoire, mes souvenirs, autour de l'argent...


Quand j'avais 12 ans, je me souviens de me comparer aux petites ados qui m'entouraient et commencer à percevoir les différences de niveaux financiers entre les familles. L'une avait une maman qui buvait de l'alcool du matin au soir, et à 13 ans déjà, elle faisait elle-même les courses au village pour son foyer avec le peu qu'ils avaient. Une autre copine, sa maman l'emmenait faire du shopping pour la rentrée, en refaisant sa garde-robe de neuf, en partant en vacances autour du monde plusieurs fois par an. Nous, nous étions une famille nombreuse modeste, 3 enfants + 3 enfants en famille d'accueil (dont moi). Dès le départ, un sentiment de canard boiteux ou "élément non désirable" est né en moi. Alors que par la suite, j'ai bien entendu appris à relire ma copie au travers des yeux d'adultes, aimants et qui faisaient de leur mieux.


Vers mes 18 ans, nous étions 2 dans toute l'école en graduat à devoir demander les "aides précarité" (qu'on appelait pas comme ça), mais je me souviens bien de sentir le regard des élèves sur nos 2 têtes lorsque nous allions, côte à côte, à notre rendez-vous pour recevoir cette "aide financière". Elle comme moi, on était seule, ou avec une situation familiale qui ne permettait ni d'avoir un toit ni d'avoir de quoi payer l'école. Je sortais de ce bureau et remarquais inconsciemment le jeune homme de 18 ans avec son portable-ordinateur Apple à la table du hall.


Une fois devenue employée comme vendeuse 24h/semaine, avoir de quoi payer mon appart et remplir mon frigo pour 2 semaines (ou 4 en réduisant au max les quantités), c'était la liberté. Même si je pleurais dans les toilettes, de peur que ma vie entière ressemble à ces journées.


Devenue Visual Merchandiser pour de grandes chaînes, avoir 1100 euros net était devenu le grand luxe: je voyageais, dormais dans des hôtels pour installer de nouvelles collections, je trimais comme un âne, mais je m'éclatais: installer des vitrines créatives, quelle chance!


J'entrais dans les hôtels de "luxe" à 20 ans, avec mes jeans troués "mode" et ma coupe Rock'n Roll, et je me demandais ce que devaient penser les clients de l'hôtel au petit déjeuner, tous avec leur mallette sérieuse et environ la quarantaine. Le simple fait de commander un repas et le recevoir dans ma chambre était surréaliste.


Peu de temps après, j'ai vite réalisé le vide et le non sens que créait ce job pour moi.

Le stress.

Travailler dur pour payer son appart, mais surtout, pour vendre des vêtements réalisés en Chine, à des clients qui ne te voient même pas, et te jettent les fringues à la figure ou presque.

Se lever, bosser, revenir, et recommencer.

4 ans comme Visual Merchandiser, aussi belles que révélatrices sur le monde du travail.

Marquée par le fait que des jeunes mamans travaillent à suer jusqu'à 1 semaine avant d'accoucher, ou ne pouvoir être auprès de leur famille en cas de profond passage dur. Continuer, se lever pour vendre des "culottes", envers et contre tout. Aucun problème si ça rend heureux! Moi, ça me tuait à petit feu. C'était pas une histoire d'argent...

J'étais marquée par le tiraillement de plusieurs d'entre nous, de "mourir" à petit feu, année après année.


Mais nous n'avions rien appris d'autre. Dans ce contexte, cette "sphère" là du monde...


En tout cas, je venais d'apprendre que le Luxe, pour moi, c'était d'aimer mes journées ET avoir un toit/à manger.

C'est là que je suis devenue entrepreneuse, à 23 ans. (en même temps qu'un bébé ^^). J'ai vaguement entendu qu'il fallait que je calcule mes prix et paie mes factures, mais...


J'avais pourtant suivi une formation! En gestion et en préparation à l'entreprise. Je dirais que mon inspiration principale était "Le merveilleux magasin de Monsieur Magorium" (si tu connais pas, va voir, tu vas vite comprendre...). Tout serait magique. Tout irait bien. Tout n'est pas super bien allé :-D


J'ai adoré:

Vendre mes créations, être libre, connecter avec les clients, créer ma vie, travailler sur moi. Avoir certains clients merveilleux, halluciner de vendre l'art de mes mains pour payer mon toit, et parfois, très bien.


J'ai aussi morflé, à d'autres moments.

Être un dimanche soir 22h et te demander comment payer ton loyer du lundi. Être 17h55 et espérer vendre un truc avant 18h pour mettre à manger sur la table. Ne plus pouvoir payer. 1 mois. 2 mois. Etc. Demander à prêter. Ne pas pouvoir honorer ton engagement. Avoir une carte bloquée, devenir interdit bancaire 1 an.


J'ai quand même appris à devenir ma source, mon puits de ressource: je semblais en avoir bien plus que prévu !

Quand ça ne "rentrait pas", sur quoi pouvais-je agir? J'ai eu des coups de chance, et parfois, un sacré courage pour remonter en selle. J'ai trouvé mes forces, un jour à la fois. J'aimais tellement mes journées que ça me semblait... normal.


Galérer me semblait normal... j'ignorais qu'il y avait autre chose, je n'osais même pas réellement penser que je méritais autre chose.


Je n'avais entre-aperçu qu'un gramme de mes croyances négatives.


J'ai commencé à les voir lorsque de nouveau, par "observation/comparaison", je remarquais les différentes sphères dans lesquelles les entrepreneuses de mon entourage évoluaient.


Comme à mes 12 ans, aucune situation ne se ressemblait.


  • Certaines trimaient encore plus dur que moi

  • D'autres avaient emprunté pour entreprendre

  • Certaines n'avaient pas besoin de gagner de l'argent

  • Certaines gagnaient de "l'or en barre" (on disait "elles gagnent comme des cochons" à l'époque... hum), certaines légalement, d'autres en filoutant, certaines facilement, d'autres en suant.


Mais ce que je commençais à remarquer surtout, c'est ce qu'elles voyaient d'elle-même, pensaient d'elle-même ou disaient d'elle-même et du monde.


  • Au plus bas, on trouvait les "Cosettes comme moi". Qui avaient toujours galéré, qui s'estimaient heureuse d'exister, qui s'excusaient d'exister.

  • Au plus haut, celles qui trouvaient inacceptable de gagner tout juste de quoi payer ses frais, et révoltant quand un client demandait une réduction, régulièrement en conflit, même si "abondantes."

  • Et au delà de tout ça: certaines "extra-terrestres" qui vivaient très paisiblement la notion de l'argent, tout en en générant facilement: elles ne "voyageaient pas dans leur quotidien comme les autres".


  • Dans celles au plus bas, on trouvait "des bons plans" pour continuer à vendre même "sans rien acheter" et pour survivre au jour le jour. Parfois, on s'entraînaient vers le bas dans nos perceptions de nous-même et du monde. On renforçait sans cesse notre terreau de croyances peu constructives.

  • Dans celles au plus haut, on trouvait des investissements en soi et dans du matériel, dont les montant me donnaient le tournis. Mais on trouvait aussi tout ce que nous, "du bas" on ne désirait pas: conflits, enjeux, horaires de fous, valeurs rognées parfois...

  • Les "extraterrestres" à mes yeux, semblaient naviguer dans toutes les sphères sans changer, tout en étant capables de s'aimer, d'aimer, d'acheter, de dépenser, de gagner, de générer, de faire fructifier. Paisiblement, malgré certaines périodes de doutes.


  • Celles au plus bas se rassemblaient, celles au plus haut se rassemblaient.

  • Je galère, tu galères, nous galérons ensemble (Et les amis aisés compatissent et t'apportent un spaghetti)

  • Je prospère, tu prospères, on traîne ensemble (Et les amis aisés applaudissent et te font passer dans le journal).

  • Et puis, il y avait ces extraterrestres, dont il me semblait que j'avais beaucoup à apprendre.


J'étais coincée dans ma dimension,

avec la sensation de ne rien comprendre de ce monde "où il était possible de s'acheter des choses, d'avoir de la nourriture d'avance ou même d'avoir du stock pour son magasin".


C'était bien vu d'être pauvre avec les pauvres d'ailleurs.


Mais ça devenais très inconfortable d'être pauvre avec des amis à l'aise, surtout quand on a pas géré sa perception de l'argent, surtout quand on mélange sa valeur personnelle à l'argent qu'on possède ou gagne.


Et ça devenait très flippant d'être pauvre et se sentir en insécurité permanente.

De temps, d'argent, de santé, de paix d'esprit...


Puis, les dimensions/sphères ont commencé à se mélanger avec la mienne de façon plus proche...


Nous vivons dans des "Poupées Russes": rien n'est visible de la sphère qu'on ne voit/vit pas encore


En côtoyant des amies proches plus aisées financièrement, je commençais à entendre des choses qui n'existaient pas dans mon monde. Gagner 5000 euros par mois, ou 15 000. Avoir une maison à soi toute seule. Payer des meubles à plusieurs centaines d'euros, ou milliers (y compris en commandant auprès de moi: je me disais que j'avais du bol). Partir en vacances sur un coup de tête ou pour se retaper d'une grosse période de rush. Se faire masser par des gens. Acheter de la nourriture de qualité, assez, assez. Avoir du bois de chauffage d'avance. Payer un prestataire pour faire son parquet ou sa nouvelle salle-de-bain... Prêter de l'argent à quelqu'un. Facilement. Dormir la nuit, ne pas regarder si on va pouvoir payer en sortant du resto ^^


Je commençais à me demander ce qui différenciait ces personnes de moi: pendant un temps, j'ai mis ça sur les diplômes, l'éducation, les coups de chance.


Mais en fin de compte, peu importe la ou les sources, ces personnes n'avaient qu'un point en commun. C'est tout.


Elles estimaient qu'elles avaient de la valeur. Point à la ligne. Et elles naviguaient avec les doutes et désirs.

Dans les moments de difficulté, certaines de ces personnes m'ont aidée. C'était horriblement dur pour moi. Mais d'un autre côté, ça a commencé à faire basculer mes perceptions: si j'avais ces coups de pouce, c'est que quelque part, j'avais une forme de valeur à leurs yeux. Elles croyaient plus en moi que moi, en moi-même.


J'observais petit à petit ce qui construisait la notion de valeur personnelle, en l'observant chez d'autres. Et en réalisant que personne ne leur avait donné le droit de se trouver de la valeur. Elles l'avaient, c'est tout. De naissance, nous l'avions tous. Pourquoi donc alors chez moi, le manque cruel d'estime personnelle créait tant de manque physique et matériel?


  • J'ai bossé dessus, un jour à la fois.

  • Pour m'aimer, sans raison aucune. Par simple droit de naissance.

  • Pour gagner en expérience, aussi, en comprenant que quand j'avais confiance en mes capacités, c'était tout simplement lorsque j'agissais et pratiquais.

  • Qu'en pratiquant, j'avais des retours sur l'impact de ma personne dans le monde.

  • Je commençais à co-construire avec le monde une nouvelle réalité.

  • A parler plus posément.

  • A ne plus m'excuser à tout bout de champ.

  • A accepter la critique, à recevoir les cadeaux de la vie.


Quand je dis qu'on vit dans des "Poupées russes", je veux dire que: à chaque évolution, on vit dans un univers/écosystème qui comporte un certain nombre d'événements, qu'on peut percevoir et vivre, sur quoi on base nos croyances.


Par exemple: faire des expositions d'artisans et croire que c'est "normal" et récurrent de ne pas gagner d'argent quand on est artiste. Cela peut l'être, mais probablement uniquement pour ce groupe de personnes, à ce moment-là, dans cet endroit-là. (Intéressant ce qui pourrait venir comme propos en tête de toutes mes amies artistes à la lecture de ceci, moi y compris...).


  • Quand j'ai quitté l'école, j'ignorais que des gens était Visual Merchandiser et dormaient dans de beaux hôtels.

  • Quand je bossais comme Visual Merchandiser, j'ignorais qu'on pouvait créer son métier.

  • Quand j'ai créé mon métier, j'ignorais que tout le monde ne galérait pas, que certains fonctionnaient très bien.

  • Quand j'ai passé du temps chez mes amies "aisées", j'ignorais que c'était aussi à ma portée. Qu'il ne fallait pas un diplôme de la Nasa.

  • Quand j'ai commencé à entreprendre, j'ignorais qu'on pouvait gagner sa vie depuis la maison avec le web.

  • Quand j'ai commencé à gagner ma vie depuis la maison, j'ignorais qu'on pouvait gagner plus de 500 ou 1000 ou 2000 euros.

  • Quand j'ai commencé à voir des amies gagner 5000 ou 10 000 euros, j'ignorais qu'on pouvait le faire en gardant son éthique et sans doubler ses heures.

  • Et quand j'ai commencé à vivre ces montants et plus, j'ignorais ce que ça goûtait, provoquait, changeait - ou pas. ça veut dire quoi, dans ma vie, 100 000 euros ?

  • Dans la sphère qui est "autour" de moi, dans les personnes qui se mélangent à mon quotidien, j'ignorais il y a peu qu'il était humainement possible de faire des chiffres d'affaire de 100 mille euros ou un million par mois, en étant "normale".


Mon souhait en partageant ces propos n'est pas de dire que nous devons faire cela, ou voulons faire cela, mais simplement d'observer ce que cela signifie et reflète chez nous à l'intérieur.


Tout d'abord, j'ai intégré le fait que je ne vois pas "tout ce qui est possible". Puisque chaque fois, je traverse et vis un "possible" que je ne savais parfois même pas existant avant.

J'ai également intégré qu'il y a des "fréquences" différentes dans chaque sphère: et que chaque palier m'a demandé beaucoup d'observation de mes valeurs, mes importants, mes pensées, mes contractions, mes croyances, mes désirs, mes peurs viscérales.


Cela a commencé à ouvrir la porte du "tout est possible". Un grain s'est infiltré, une brèche a laissé entrer la lumière. Dès lors, la bascule se fait toute seule, par accoups.


Se sont succédés des "petits impossibles" puis des "Gros impossibles". Tellement gros, que je pouvais commencer à me demander si je me trouvais dans "Truman Show" (le film, va voir, fabuleux!). Était-ce une caméra cachée, recevoir tant (d'argent, de collabo, d'aide)?


Mais ça n'a pas "juste tout simplement" basculé vers le Monde des Possibles...


Chaque jour, il est devenu plus facile pour moi de croire que tout est possible. Je suis tellement en gratitude juste pour ça!


Pour chaque événement merveilleux (coup de pouce du destin, prêts financiers, avance pour me former, compagnon prêt à croire en moi, maison qui m'accueille, ventes fulgurantes, chiffre d'affaire qui monte, idées lumineuse, collaboration improbable, nouvelle maison à la mer...)


Il a fallu accepter de traverser et naviguer dans:


  • Apprendre à recevoir, accueillir, tout simplement!


  • Mes propres jugements sur l'argent et ma peur du regard de l'autre (je vais perdre mes amis si j'en ai, je ne serai plus la même, je ne verrai plus la valeur de la vie simple, on va me brûler au bucher)


  • Les déséquilibres que ça crée (qu'on crée nous-même) et qu'on apprend à dissiper (devoir beaucoup d'argent à son compagnon, devoir des comptes, gagner plus que son compagnon, remettre en cause la place de l'argent dans le couple, dans l'amitié...)


  • Porter énergétiquement la "pression" qu'on se met et apprendre à la faire muter (recevoir de l'argent et fournir ce à quoi on s'est engagé, "porter" énergétiquement l'ensemble de son projet et se ses clients dans son espace personnel mental et émotionnel)...


  • Naviguer entre les peurs et la foi , les peurs que tout s'écroule d'un coup et la foi inébranlable que ça va fonctionner


  • Investir, parfois de façon sensée et logique, parfois "à l'aveugle" quand on sent que ça va nous accompagner dans la sphère suivant, alors qu'une petite voix nous dit "Mais t'es Malaaaade, c'est le prix d'une grosse voiture"


  • Agir, FAIRE, initier le mouvement au quotidien, et ce, parfois dans des tâches dont on ne voit pas encore l'impact (tu te souviens, l'histoire des Poupées Russes... quand tu goutes à l'impact positif de tes actions, tu te demandes pourquoi tu as tant flippé de simplement te bouger les fesses).


  • Continuer à se remettre en question, s'observer, de faire aider, se former et progresser, tout en percevant l'impact de ce qu'on apporte déjà dans notre métier, ainsi que l'ampleur de ce qu'on a réalisé


  • Célébrer, être en gratitude, et continuer à désirer sans s'en vouloir d'être un être d'évolution


A chaque évolution vers un niveau financier suivant ou différent, je traîne encore le regard et les croyances d'avant, à transformer.


Heureusement, c'est de moins en moins flippant :-)


Qu'est-ce que ça crée dans la tête, le mental, quand on a été Cosette et que plus tard, les mouvements financiers et les événements positifs sont tellement plus grands que tout ce qu'on aurait pu imaginer? Qu'on arrive à peine à intégrer l'idée dans le mental?


Les premières ventes réelles créent du concret, donc un déclic: une sorte de preuve pour le cerveau que si ça c'est possible, alors "davantage" est possible. Alors, on commence à répéter ce cycle vers la récurrence. Exemple: la première fois que j'ai vendu mon ebook et que j'ai gagné 1000 euros, la première fois que j'ai vendu mon petit programme à 89 euros et que j'ai gagné quelques milliers d'euros, la première fois que j'ai eu ma boutique en ligne de créations Sold out en un jour. Mon cerveau a capté les Possibles.


Mais, les premières fois où j'ai vendu entre 15 et 30 000 euros , après la phase de joie/célébration, j'ai complètement calé. Bloqué. Je n'avais jamais eu à "porter" le poids de l'engagement envers autant de personnes d'un coup, et se sont mis en lumière toutes mes peurs: de ne pas offrir assez, de ne pas être légitime, et je n'avais jamais eu de telle sommes entre les mains (on s'entend que tout n'était pas pour moi, entre les frais et les taxes :-D )


Pour un.e entrepreneur.e bien dans ses baskets ou rôdé, faire fluctuer des montants comme 50K ou 300K, c'est parfois "banal". Cela ne veut pas dire qu'ils n'en perçoivent pas la valeur.

Mais pour une Cosette comme j'étais, "toucher" à 10, 20, 30 000 mille d'un coup, c'était la boîte de Pandore des croyances négatives à travailler :-D


J'avais eu l'habitude d'être endettée de 10 à 20 000 euros (pas pour une maison, non, de vraies dettes pas cool, suite à mon agression dans la boutique où j'ai complètement flanché, plus capable de travailler.). J'avais cru y rester à vie. J'ignorais qu'un jour, ce genre de montant pouvait être généré "par soi", et surtout, je croyais qu'il me faudrait 20 ans pour m'en défaire. (Mais dans l'immédiat, avant de les générer moi-même, j'ai eu la chance d'avoir un compagnon courageux et non jugeant :-D )


Quand j'ai commencé à générer des montants que je pensais improbables, il y a eu comme un Switch complet des dimensions. Comme accès Recto/Verso d'un miroir sans teint.


J'avais eu beau entendre "l'argent n'est qu'énergie", "ne pense pas comme si t'en avais pas, mais quel choix ferais-tu si y en avait"--- h oui, pas facile à dire quand t'en a pas.


J'ai compris qu'en effet, quand il y en a "sur la table", on réalise qu'on a jamais calculé que sur base de ce qu'il y avait dans nos poches. Qu'on ose même pas imaginé qu'il y en ait un jour plus, et que du coup, ça nous empêche d'améliorer nos modèles économiques par exemple.


Est-ce que j'ai changé?

Oui, carrément, mais pas comme je le croyais - ou de la façon que je craignais tant.


J'ai l'impression que ma vison du monde est comme un "os" ou des muscles, ceux d'un personnage qui fait un pélerinage dans un jeu vidéo: chaque "niveau" que je voyage me permet d'avoir plus de "vibrance" dans mes os, plus de densité, plus de présence, plus d'acuité, plus de lâcher prise, plus de capacité à naviguer mes peurs et mes doutes.



Quel impact en moi, sur moi, mes proches?


L'argent n'a plus rien avoir avec qui je suis. J'ai complètement dissocié ma valeur personnelle de la valeur que je génère ou que je reçois. C'est ENFIN devenu à mes yeux cette énergie, simplement, dont tout le monde parle ^^

Tu sais, pour moi, c'est une immense transformation: pour ceux parmi vous qui ont déjà goûté à l'humiliation du manque, devenir pote avec les huissiers dans mes jeunes années, c'était très loin d'être mon plan. Quand tu n'es pas aidée à vivre ça, cela te rentre dans les veines et te suite partout. "Nettoyer" cet historique et construire sur d'autres fondations, c'était toute une histoire... Si tu vis ça, ou a vécu ça, Je te FEEL.


Je comprends. Je sais. Je t'assure que ça disparait, ça se transforme.


Je ne vais pas te mentir, j'ai eu quelques chocs thermiques au départ, en sortant de la précarité: le simple fait d'avoir le droit d'acheter les courses alimentaires sans regarder ton solde, s'autoriser des soins, du matériel de travail de qualité!


Avant, par peur d'être prélevée sur mon compte bancaire au milieu de mes achats, j'allais à la banque retirer ce qu'il me restait pour faire les courses, en comptant pour ne pas dépasser. La peur au ventre, matin, midi, soir, nuit. Donc oui, ça change, c'est vrai: mais avoir manqué me donne beaucoup de conscience sur la valeur des choses.


L'impact le plus important est donc celui-ci:


  • La joie de pouvoir payer tous mes prestataires à temps

  • La joie de pouvoir rémunérer d'autres personnes

  • La joie de faire ma compta tranquillement, sans plus avoir des crises d'angoisse (qu'il y ait de l'argent ou pas, je n'ai plus peur de mes chiffres)

  • La joie de pouvoir organiser de grandes choses à la hauteur de mes idées

  • La joie de pouvoir me considérer comme ma plus grande richesse, et investir dans qui je suis, soigner qui je suis, développer qui je suis (et ça, ça doit démarrer dès que tu peux même emprunter un bouquin et prendre soin de toi en premier!)

  • La joie de pouvoir proposer des activités à ma fille, même si j'ai toujours fait des activités sans avoir besoin d'argent - ça m'a rendue créative ^^

  • La joie de la qualité du temps, la liberté de suivre ses rythmes vitaux.

  • La joie de pouvoir rembourser mon compagnon qui a investi pour moi, en croyant en moi.

  • La joie de pouvoir réaliser mes projets.

  • La joie de voir encore plus grand, pour aider, pour accueillir, pour transmettre.


La joie de voir... que je n'ai pas changé, je ne suis que PLUS que ce que j'étais déjà de bon.


Les plus grandes choses que j'ai apprises de ces 12 années mêlées de dettes puis d'abondance, c'est:


  • Apprendre à naviguer dans des événements difficiles ne fait pas de toi une Cosette

  • Si tu es capable de "respirer" dans ta peur

  • Si tu es capable de poser des actes de foi

  • Si tu es capable de voir que cela ne te définit en rien

  • Si tu décides de voir la lumière autour de toi même au milieu des tempêtes et d'aller la chercher pour la ramener auprès de ton présent.

  • Forme-toi, lis, apprends, change ta fréquence par ta façon de respirer, de penser, donc d'agir, et tu passeras d'une sphère à l'autre en te demandant ce qu'il s'est passé.


Et enfin, la certitude aujourd'hui qu'avec ou sans argent, je suis la même personne, je ne vaux ni plus ni moins: et j'ai toujours mon cœur pour être en relation, pour aimer, contribuer, pour me relever de toute situation.


Finalement, au détour d'un cheminement pour "gagner mieux mon argent", j'ai gagné la clarté de ce qu'est la réelle valeur de la vie à mes yeux. Il aura fallu que je vive l'abondance pour me rendre compte que j'avais déjà tout, j'avais juste à y croire et être en gratitude de ça.


Mais que je suis libre de désirer plus, pour impacter plus.


Et finalement, je me demande si c'est plus flippant de négocier avec la misère du manque, ou négocier avec ses peurs de porter des responsabilités envers ses équipes, ses clientes, soi-même, sa famille. Je crois que je préfère continuer à apprendre à naviguer avec les challenges, car on s'entend... c'est quand même plus facile avec de l'argent. Alors... si ça ne nous change finalement qu'en bien, qu'est-ce qu'on attend?



Que ta vie soit un feu d'artifice!

Isa


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